L’Echo et Deminor ont organisé pour la troisième année consécutive une enquête à grande échelle auprès des actionnaires de sociétés cotées. Plus de 7.600 personnes ont répondu au sondage, dont plus de 50% se sont décrits comme des investisseurs « actifs». L'enquête a sondé les actionnaires sur les thèmes suivants: quelle réaction par rapport aux faibles taux d'intérêt (voire parfois même négatifs), quelle attitude face à la taxe sur la spéculation et quelle est la protection des minoritaires dans le cadre d’une sortie de la bourse.
En raison des taux d’intérêt bas, les investisseurs belges ont davantage investi l’année dernière dans des actifs risqués. Leurs préférences vont aux actions (50%), suivi des fonds communs de placement (26%), de l’immobilier (8%) et de l’or (6%). En cas de taux d’intérêt négatif (si la loi fiscale le permet), pas moins de 75 % des personnes interrogées ont affirmé qu’elles retireraient leur argent de leur compte d’épargne.
Les résultats montrent également l’impact frappant de la taxe sur la spéculation sur le comportement d’investissement des répondants. Les investisseurs belges évitent la taxe sur la spéculation en évitant de vendre dans les six mois de leur investissement ou en investissant dans des produits alternatifs n’étant pas soumis à la taxe sur la spéculation.
En outre, la majorité des répondants est convaincue que, dans le cadre d’un retrait de la bourse, les intérêts des actionnaires minoritaires ne sont pas suffisamment respectés. Plus d’un répondant sur deux considère le retrait de cotation comme un mouvement opportuniste, guidé par la faiblesse des taux d’intérêt. Il est surprenant de voir que seules 12% des personnes interrogées considèrent une sortie de bourse comme une étape normale dans la vie d’une société cotée.
Pour un résumé complet des résultats de notre enquête, nous vous renvoyons à la page de l’Echo du samedi 18 juin 2016.